lundi 22 octobre 2012

Du CINEMA de ROQUEVAIRE à 200RD10

J'avais usé du titre de mon précédent article De tout un peu.au mois de juin déjà..  Radoterai-je comme un vieillard sénile atteint d'un Alzheimer précoce ou bien est-ce parce que les expositions de qualité sont nombreuses en ces temps... qualifiés "de crises". J'entendais ce matin que les entrées à la FIAC, bien qu'à un tarif exorbitant (35€) selon moi, étaient en hausse ainsi que les achats d’œuvres d'art contemporaine. Sont ce les mesures gouvernementales qui confirment leur défiscalisation  cumulée à un vent de crise ou bien une médiatisation poussant à l'hystérie certains acquéreurs potentiels,  les plus fortunés vers ces" refuges existentiels" dont on peut débattre à satiété dans notre société consumériste.
Après cet écart  dont mon lecteur me pardonnera l'impertinence critique à l'égard de cette foire ; "il parle de ce qu'il n'a pas vu, le cuistre!" j'en reviens à ma quête d'images ou plus précisément à l'ouverture d'un lieu :" Le cinéma" à Roquevaire.


L'appareil de projection prêté ce soir de vernissage et miraculeusement sauvé.
les altotypes d'Alfons Alt sur le grand mur du fond

 Sur l'emplacement précisément d'un ancien cinéma , Sylvie Argondico et Corinne Ala.ont ouvert cette galerie associative avec les œuvres de notre ami Alfons Alt (altotypiste) photographe  dont j'avais évoqué le travail suite à son exposition à la Chapelle Saint Sulpice à Istres en avril dernier.
Ce lieu par son volume est surprenant, bien que pour des raisons "obscures " dues aux risques d’inondations "improbables" de l'Huveaune qui passe au pied  de l'ancien bâtiment, il ait été amputé de quelque 30 m2 couvert.
Par bonheur la façade ayant été préservée "dans son jus!", cela crée un patio fort agréable où j'imagine quelques sculptures venant se loger là et des tables en été pour se reposer ou dialoguer avec nos hôtesses. Le volume est haut de plafond, blanc, bien éclairé par des Velux en toiture rampante.
Une affluence record était attendue autour de cette inauguration et de cet artiste connu dont le choix avait été conseillé par  Claude Darras critique d'art et chroniquer littéraire.
Une foule d'amis dans ce vaste espace passant de l'image cinématographique à l'image fixe.
Claude Darras à gauche Alfons Alt à droite souriant comme à son habitude.


 Quelques artistes amis (dont je tairais les noms) était là  par amitiés et pour faire connaissance avec ce lieu en terme de perspectives peut-être, . J'ai noté dans le livre d'or " longue vie à cette structure" qui porte le non énigmatique mais prometteur de repaire d'art. Gageons que la programmation comme cela fut annoncé, attirera beaucoup de visiteurs et de collectionneur... comme la FIAC 2012!!!
Un altotype d'Alfons Alt (dont je n'ai pas noté le titre oups!)


L'image ci dessus n'est pas posée là par hasard. Elle sert de transition ,avec le lieu 200RD10 , espace bien plus  vaste que le précedent dont il n'est plus nécéssaire de faire ici la présentation ni la qualité des accrochages que nous y rencontrons depuis plusieurs années-10 ans peut-être?
Raymond Galle: Broussailles

Raymond Galle, y présente  "  broussaille et labours" en compagnie de Georges Guye qui nous livre, pour sa part, sa vision de la nature telle qu'il la voit au travers de ses marches. Ce "point de vue" du marcheur, contemplateur de  nature est suggéré par des fragments d'anatomie: une main  posée sur le bâton  du marcheur, un pied chaussé de solides cothurnes ou deux avant bras reposant sur ce même bâton afin de contempler le paysage. De grand panneaux dressés sur le mur stylisent cette nature abstraite dans un blanc immaculé qui nous transporte au delà de l'image même, dans un au delà de la forme, de la sculpture, en suspension dans une perception éthérée du monde.L'éclairage savamment dosé participe de cet état vaporeux. 
Les mains de Georges Guye ... "contemplant" un labour lointain
Le pieds de Georges Guye "en arrêt" devant les sillons du laboureur.

Aux deux étages supérieurs se déploie le travail de Raymond Galle.  Avec ce même regard de flâneur attentif (cependant) aux trésors cachés que la Nature révèle aux artistes curieux (par nature?); il nous donne à voir des broussailles enchevêtrées finement ciselées par les rehauts de noir sur fond de photographies.
A propos de ce travail (mais aussi celui de Georges Guye me semble-t-il ?) l'écrivain Ludovic Iacovo signe et conclu un très beau texte par ces mots: Que l'on se mette à contempler les traits que dessine l'agriculteur, ceux que gribouille l'enfant ou encore ceux que la broussaille élève au-dessus de l'horizon, on y perçoit une fraîcheur du trait qui à pour même origine la force (Kandinsky): force terrestre ou force végétale, l'artiste en prolonge l'écho de telle sorte que résonne en nous notre propre sentiment d'exister.

Raymond Galle : entre branches et broussailles
 

Raymond Galle poursuit de manière rigoureuse, personnelle les sillons précédemment creusés autour (ou dans) des sous bois , au pied des montagnes et la volonté photographiée,écrite et dessinée de "je voudrais devenir pierre. A signaler (aussi) les écrits de Raymond Galle La voie des pierres Avril 2012  et de l'autre côté octobre 2012.  
A voir pour la première expo jusqu'au 20/11/2012 et la seconde jusqu'au 4/11/2012. Bonne route dans tous les sens du terme.
 
 

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