C'est le titre que A.Clif, (Anne-Claude pour les intimes!) donne à son exposition qui se tient jusqu'au 30 mars au Pôle culturel des Comtes de Provence à Brignoles. L'eau nécessaire peut-être.
Si précédemment la terre était le thème porteur de son travail (relire à ce sujet l’interview réalisé par Florence Laude en décembre 2012 à la suite de son exposition au Cloitre des Oblats à Aix), ici c'est d'eau qu'il s'agit, au point qu'un des murs de ce lieu d'exposition (par ailleurs très beau!) couvert de salpêtre semble avoir inspiré Anne-Claude pour y présenter l’œuvre ci dessous.
Salpêtre sur le mur et encre sur papier marouflé sur toile |
Une conteuse, invitée par Anne-Claude avait régalé d'une belle "fable aquatique", la classe de l'école primaire voisine dans le cadre d'un contrat de médiation, passé entre les artistes et le service de la Culture Brignolais, après (je suppose) qu'Anne-Claude ait guidé ce monde là dans les méandres de ses œuvres.C'est une excellente initiative que d'accompagner ainsi élèves et visiteurs.
Elle écrit:: Le travail exposé interroge et matérialise la trace du temps sur notre environnement naturel et les procédés de construction qui le rattache à nous.L'eau participe à ce procédé de transformation de la matière. Elle creuse, elle relie, elle ,nettoie, elle permet la vie, elle est le principal constituant de notre corps.
Ces œuvres aux teintes opalescentes en gris sourds , noirs d'ivoire ou goudron , ou blancs purs rehaussés de poudre cristalline sont abstraites et pourtant...presque figuratives. Les traces liquides affleurent toutes en finesses, surgissent de masses plus sombres. Les grandes toiles basculées à 90 ° accentuent cette impression de flottement, de suspension.Une grande homogénéité convoque à une impression de grand calme, de concentration
Un autre travail sur ces paysages de peau est présenté en parallèle.Grâce à la (macro) photo, imprimée sur calque,et une composition caléidoscopique, l’œil se perd dans les méandres de nos rides, le creux d'une main.Osmose naturelle sans équivoque entre les deux "sources " d'inspiration et de vie.L'eau et la peau.
la salle principale avec les transparences épidermiques |
Si par chance, Anne-Claude , vous sert de guide vous n'aurez qu'encore plus de plaisir et sans aucun regret.à faire le déplacement via Brignoles.
Du lundi au vendredi 9h30>12h & 14h> 17h/ Samedi 14h30> 17h30.
Tél 04 94 86 22 14/ www.brignoles.fr
J'étais hier soir à Brignoles pour voir cette exposition d'Anne-Claude Ferdinand ( A. Clif), avec une intervention d'Astrid (danse) et Gilles Schneider (instruments et chant). C'était très beau. Un travail sur la complémentarité des éléments et des sensations ... car l'eau était présente, mais aussi la peau.
RépondreSupprimerBel article, Pierre, comme toujours.
Hi thanks for sharing thiss
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