lundi 13 février 2012

corpuscule... opuscle


N'ayant pas pu prendre d'images à l'exception de celle-ci
, je  vous invite guidé par quelques aphorismes de Philippe Favier  à vous rendre d'are d'are au musée Granet à Aix en Provence pour voir les "séries" de travaux de cet artiste inclassable qui sans être "singulier" n'est pas moins "explorateur d'un univers paradoxal"  (Bruno Ely) qui n'appartient qu'à lui-comme tout artiste me direz-vous ?- et qu'il nous offre avec un sourire plein de malice et de poésie.
L'accrochage est particulièrement réussi ainsi que le catalogue dans sa préface où Bruno Ely,( conservateur en Chef , Musée Granet) campe le personnage et l’œuvre "qui séduit , attire, fascine, balance comme le cobra avant de mordre, s'impose, lancinante et irritante, comme la danse du moustique avant de piquer"   avec le brio que nous lui connaissons
"J'aime les contrastes et les idées qui s'entrechoquent, le mariage de la carpe et du lapin"
"Les associations d'idées provoquent souvent des confrontations incongrues. Si je n'aime pas le fantastique, lui, m’intéresse".
"Il est difficile de lire un livre à deux, il est délicat de regarder mes œuvres à plusieurs". 
"Je me sens plus dessinateur que peintre. J'aime le contact du crayon ou de la plume sur le papier,de la pointe du métal sur le verre; le mou du pinceau dans ce qu'il transmet de déséquilibre, de vertige, m'indispose quelquefois".
"Je donne vie au papier en dessinant des morts, c'est amusant, non?"
Je travaille beaucoup cela déroute les pensées lugubres. Paradoxalement, bien que j'affectionne la série, j'ai le sentiment de bien moins me répéter que certains.le renouvellement me semble le code obligatoire pour la construction d'une œuvre. Je ne peux faire autrement qu'aller au bout des choses. Je les fatigue, jusqu'à ce qu'elles m'usent et me lâchent.C'est ainsi que les séries s'enchaînent entre excitation et lassitude, recherche et abandon".
Pour ne pas vous priver d'images à travers les mots, l'ensemble de ces phrases qui sont inscrites ici et là sur les cimaises m'ont fait penser à l’œuvre de l’artiste conceptuel Lawrence Wiener(suivre le lien pour un autre voyage à travers les mots actuellement à la collection Lambert musée d'art contemporain à Avignon).

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