De Nantes il me fallait rejoindre Lille, sans arrêt, sans escale. Il est vrai que parfois trop c'est trop, et Nantes avait largement comblé mes attentes, ma quête d'images.
Au Musée des Beaux Arts de Lille l'exposition BABEL permettait de découvrir un ensemble d’œuvres d'artistes contemporains qui revisitaient le mythe biblique. Exposition thématique donc, comme nous les aimons dans certaines associations, qui permet à travers différents médias contemporains (photographie grand format, bande dessinée, installation, sculpture) d'illustrer cet épisode de la Genèse en résonance avec notre monde d'aujourd'hui.
J'affectionne particulièrement le LAM (Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut) situé à Villeneuve d’Ascq) qui dépend de Lille métropole. Construit pour abriter la donation Geneviève et Jean Masurel en 1979, sa récente extension (architecturalement très réussie) abrite la donation de l'Aracine et en fait le lieu de présentation le plus important en France en matière d'art brut (ou défini comme tel!). J'y ai retrouvé avec plaisir les œuvres de A.C.M.,couple de créateurs "énigmatiques", longtemps restés dans l'anonymat et que j'aurais bien aimé présenter dans l'exposition "La beauté des restes" réalisée en 2009 à Arteum.
A.C.M. Détail |
A.C.M. sans titre |
Une virée sur la côte belge, entre Zeebruge et Ostende m'a permis de localiser quelques réalisation de la triennale "Beaufort 04". La réalisation de sculptures monumentales est confiée à des artistes de renommée internationale et se trouve en grande partie sur le sable voire même dans l'eau. Seule la signalisation des lieux d'implantation laisse à désirer et je conseille aux cyclistes de faire le parcours en vélo, réduisant ainsi les problèmes d’accès et de parking.
Michael Johansson "The move overseas" |
Martine Feipel & Jean Bechameil "Many dreams" |
L'étape finale se passe de commentaires. On aime ou on aime pas, le fait de "livrer" le château de Versailles à la création contemporaine ou devrais-je dire à la gourmandise des créateurs d'horizon très variés.
L'artiste portugaise Joana Vasconcelos est cette année l'invitée.Il s'agit là, dit-elle de "la rencontre d'une vie", et d'un défi aussi (l'artiste n'a que 42 ans): "J'ai toujours pensé à Versailles". Comme l'écrit Catherine Pégard , Présidente de l’Établissement public du Château de Versailles. "Joana Vasconcelos ne cherche pas à s'intégrer à Versailles; mais à intégrer Versailles. Elle s'y confronte sans s'y affronter."
Je souligne pour ma part qu'il s'agit de la première femme plasticienne à "se mesurer" avec ce lieu mythique après Jeff Koons, Murakami, Xavier Veilhan et Bernard Venet(dont les arches de métal, sorties du sol, encadrés superbement la statut équestre de ce cher Louis XIV). Un bonheur!
Joana Vasconcelos "le Dauphin et la Dauphine" |
Et pour finir suivez le guide!