mardi 28 août 2012

Cartes postales bis.


De Nantes il me fallait rejoindre Lille, sans arrêt, sans escale. Il est vrai que parfois trop c'est trop, et Nantes avait largement comblé mes attentes, ma quête d'images.
Au Musée des Beaux Arts de Lille l'exposition BABEL permettait de découvrir un ensemble d’œuvres d'artistes contemporains qui revisitaient le mythe biblique. Exposition thématique donc, comme nous les aimons dans certaines associations, qui permet à travers différents médias contemporains (photographie grand format, bande dessinée, installation, sculpture) d'illustrer cet épisode de la Genèse en résonance avec notre monde d'aujourd'hui.

J'affectionne particulièrement le LAM (Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut) situé à Villeneuve d’Ascq) qui dépend de Lille métropole. Construit pour abriter la donation Geneviève et Jean Masurel en 1979, sa récente extension (architecturalement très réussie) abrite la donation de l'Aracine et en fait le lieu de présentation le plus important en France en matière d'art brut (ou défini comme tel!). J'y ai retrouvé avec plaisir les œuvres de A.C.M.,couple de créateurs "énigmatiques", longtemps restés dans l'anonymat et que j'aurais bien aimé présenter dans l'exposition "La beauté des restes" réalisée en 2009 à Arteum.
A.C.M. Détail

A.C.M. sans titre

Une virée sur la côte belge, entre Zeebruge et Ostende m'a permis de localiser quelques réalisation de la triennale "Beaufort 04". La réalisation de sculptures monumentales est confiée à des artistes de renommée internationale et se trouve en grande partie sur le sable voire même dans l'eau. Seule la signalisation des lieux d'implantation laisse à désirer et je conseille aux cyclistes de faire le parcours en vélo, réduisant ainsi les problèmes d’accès et de parking. 
Michael Johansson "The move overseas"
Martine Feipel & Jean Bechameil "Many dreams"

L'étape finale se passe de commentaires. On aime ou on aime pas, le fait de "livrer" le château de Versailles  à la création contemporaine ou devrais-je dire à la gourmandise des créateurs d'horizon très variés.
L'artiste portugaise Joana Vasconcelos est cette année l'invitée.Il s'agit là, dit-elle de "la rencontre d'une vie", et d'un défi aussi (l'artiste n'a que 42 ans): "J'ai toujours pensé à Versailles". Comme l'écrit Catherine Pégard , Présidente de l’Établissement public du Château de Versailles. "Joana Vasconcelos ne cherche pas à s'intégrer à Versailles; mais à intégrer Versailles. Elle s'y confronte sans s'y affronter."
Je souligne pour ma part qu'il s'agit de la première femme plasticienne à "se mesurer" avec ce lieu mythique après Jeff Koons, Murakami, Xavier Veilhan et Bernard Venet(dont les arches de métal, sorties du sol, encadrés superbement la statut équestre de ce cher Louis XIV). Un bonheur!
Joana Vasconcelos "le Dauphin et la Dauphine"
Et pour finir suivez le guide!

dimanche 26 août 2012

Cartes postales





L'été est propice à bien de déplacements, prolongeant ainsi ceux que j'avais pu faire en ce mois de juillet, en quête d'air frais, de repos (être artiste est un métier comme un autre) et d'images. Se changer les idées, comme on dit, fait du bien. Voir et généralement apprécier le travail des autres reste pour moi un stimulant.Pourquoi se priver de cet "E(X)PO", bien que n'étant pas particulièrement sportif (à moins que courir d'un musée à l'autre soit un "sport culturel") je ne suis soumis à aucun contrôle antidoping.
Ainsi donc le premier arrêt fut pour la ville de Bourges où j'avais entendu parler quelques temps au paravent (Le monde du...)de la possible disparition de la "cathédrale de Jean Linard",
Sculpture dans "la cathédrale Jean Linard"

(céramiste de renommée internationale) qui a construit, près de La Borne (autre village célèbre pour sa terre  de grès), un ensemble architectural des plus "singulier" . Une rétrospective de son œuvre (Jean Linard étant décédé en  2010) était présentée au Musée Estève . Cela permettait de fait de voir deux œuvres magistrales en un même lieu. La Borne dispose d'un Centre Céramique Contemporaine qui accueillait cet été le travail particulièrement remarquable - parce que atypique dans son concept technique de mise en œuvre - de Rafa Perez.
rafa perez
Je passe les arrêts ici ou là avant la deuxième grande étape : Le Voyage à Nantes. Point de superlatifs assez fort pour vous faire partager mon enthousiasme Je ne citerai que deux lieux: la Galerie des Machines qui occupe (genre Friche Belle de Mai, les anciens chantiers navals de Nantes où a été créé le grand éléphant du Royal de Luxe (toujours en  activité -seule une patte m'a semblé inactive!- L'ingéniosité de François Delarozière et celle de son acolyte Pierre Orefice dépasse l'entendement dans le gigantisme qui frise (donc!) une espèce de démesure salutaire pour nos rêves les plus fou. La création cette année du Carrousel des Mondes Marins de 25 m de haut abrite une quirielle de machines qui font la joie des petits et des grands.
La maquette de l'Arbre aux Hérons  future création qui verra le jour en 2015, est actuellement survolée par un héron grandeur nature qui laisse entrevoir son gigantisme hors norme.
Le héron (grandeur réelle qui dominera l'arbre aux hérons)


Deuxième lieu et dans  un tout autre registre , "Un jour parfait, Beinaschi et Rubens invitent Yan Pei-Ming" à la Chapelle de l'Oratoire.
Yan Pei-Ming


Titre étrange pour cette exposition qui présentait trois autoportraits de l'artiste dans une attitude de méditation  en regard deux deux chefs d’œuvres de la peinture italienne et flamande. "Regard croisé" de Yan Pei-Ming dans la suite de son travail d'analyse de la peinture et du patrimoine occidental. 
L'heure avance... et la livraison de cartes postales s'interrompt jusqu'à la prochaine.