lundi 11 décembre 2017

Hasard...

 Je ne m'attendais pas à trouver au Musée Hôtel d'Agar de Cavaillon une oeuvre de Richard Baquié.
Certes dans ce lieu dont j'ai déjà parlé (voir article ci après du 12 septembre 2017) , l' art ancien côtoie l'art moderne et contemporain ou encore... l'art océanien.
 Grand masque du moyen Sepik

Y allant pour y voir une remarquable collection de crèches, 

Personnages d'une crèche napolitaine XVIII ème 
le hasard a fait qu'une pièce de Richard Baquié - et nul n'ignore ma passion pour l'oeuvre de cet artiste disparu en 1996 - était accrochée au mur.



L'atelier de Richard Baquié au moment de la réalisation de l'oeuvre  ( photo Yves Gallois)
La phrase, creusée dans une épaisse planche de bois, est la suivante : tout est si vite arrivé  . elle entoure un damier cher à Marcel Duchamp, le chantre du surréalisme.
Mais plus étrange encore, c'est que moi même j'avais découpé au laser cette même phrase mais au présent: tout arrive si vite, dans un tôle d'acier, pour l'exposition de Perspectives (Aix en Provence) "hors du temps" en Novembre 2007 . Je n'avais pas connaissance de cette oeuvre de Richard Baquié au moment où moi même je m'interrogais sur la fuite du temps. C'est promis!Et il me faut m'en remettre au hasard ou à une sorte d'inconscient, notion très floue par essence! 
 Dans le contexte des crèches, l'oeuvre de R. Baquié vient symboliser, aux dires de M. Morand commissaire de l'exposition, la fuite en Egypte. Des photos  du plasticien  Emeric Lhuisset accompagnent  ou plus, "témoignent",  de cette actualité sur les migrants en méditerranée ( ou bien plus loin) qui fuit leur pays en guerre.

Une exposition muséale à voir jusqu'au 4 février 2018




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vendredi 8 décembre 2017

A Lyon nous irons... à la 14 ème biennale d'art contemporain

Mondes flottants, titre générique qui avait tout pour me séduire.
Cette biennale se veut aussi être "une invitation à contempler l'autre côté de la modernité". Celle là même qui se veut être le fil rouge des deux  biennales précédentes  et qui structure notre imaginaire contemporain.
Hans Haache Wide White Flow 2017


Les oeuvres qui se déploient à la Sucrière et avec moins d'ampleur au Mac Lyon, ont souvent des dimensions "exceptionnelles". 
La biennale permet aussi l'émergence d'une création internationale: "une mondialisation galopante générant une constante mobilité et l'accélération de flux" Emma Lavigne (commissaire invitée).
"La biennale explore l'héritage et la portée de "moderne" dans la création actuelle, selon la définition qu'en fit le poète Baudelaire, qui envisage le moderne comme "le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l'art dans l'autre moitié est est l'éternel et l'immobilité".
Forever Immigrant 2012/2017 (empreinte d'un tampon employé dans l'administration répétée des milliers de fois

Au delà des idées qui prévalent à cette manifestation, les lieux offrent aux artistes sélectionnées, des possibilités d'expression formelle qui vont au delà des normes habituellement rencontrées dans d'autres musées ou galeries (sinon les "White Cub" Newyorkais ou Parisiens). C'est en ce sens que j'ai plaisir à partager quelques images avec mes lecteurs.
Un coup de coeur tout particulier pour Jorinde Voigt



The blue shift, WV 2017-136 to 17                 2017



  Jusqu'au 7 janvier 2017