vendredi 22 juin 2012

De caves en château




De caves en châteaux, par monts et par vaux, de ci de là, je vais , je vois, je note, je rapporte (des images), puis je dis (pas grand chose!). Je lis (pour être moins bête, enfin si possible!). Je lie (je crée des liens, voir colonne des droite). Je m'émerveille de tout cela. Je partage. Je fais volontairement des homophonies approximatives qui font grincer les dents à plus d'un et qui ne font , hélas, plus rire. Je suis friand d'aphorismes (ceux de Louis Pons sont particulièrement savoureux!).  Je cultive la métaphore avec plaisir ouvrant la possibilité d'un jeux (d'un "je") de piste avec mon interlocuteur. En retour, les commentaires sont rares (car comment faire ?) mais (ne) pas désespérés (ou désespérer).
Je suis nul en orthographe, mais peu importe, je vais de caves en caves, de châteaux en vignobles,et voici de la bel ouvrage.
vue partielle de la salle d'exposition (œuvres de Vladimir)

Caves du Logis Neufs Il s'agit en fait d'une ancienne boutique de vente de vins transformée depuis plusieurs années en lieu d'exposition. Attenant à cette première et vaste pièce, une réserve et un autre espace où se tient l'atelier de peintures/ dessins que dirige Anne-marie Coulomb assistée des meilleurs tel Daumas, Bernex et bien d'autres fidèles. Une académie "libre" avec (si je puis me permettre) un penchant pour les "arts singuliers", voire " bruts" au meilleurs sens que je donne à cette classification (est-elle utile d'ailleurs?) Elle introduit cependant les peintures, collages, reliefs de Vladimir dont nous avions eu le plaisir de voir quelques œuvres dans la présentation de la collection Sotta à Arteum.
Vladimir (pas de titre à ma connaissance)
Vladimir
Vouloir rapprocher , comparer, trouver des réminiscences de telle ou telle autre peinture, n'est pas dans ma nature. Rebeyrolles, Dubuffet bien sûr! Mais, il est clair que c'est un travail puissant, empreint de la force d'un inconscient en tension permanente avec les signes du réel, et en tout cas digne d'une communication plus large.
Fracturation du réel ou mobilité du moi , écrit Vladimir.

L'exposition se prolongera sur RdV( 06 10 767 260) tout au long du mois de juillet et je vous y invite à y aller : dans le cas précis de Vladimir,  la réalité est sans commune mesure avec les images de ce blog, si bonnes soient elles.
A signaler au passage l'aide apportée à cet artiste par  le couple de collectionneur Anne et Henri Sotta.   Je les remercie de me l'avoir fait connaitre.
vue de la Cave aux Huiles (un vernissage très convivial!)
Le lien est fait avec la Cave aux Huiles, place de l’Archevêché à Aix où se poursuit jusqu'au 24/06 l'exposition (je devrais dire la rétrospective) d'Anne-laure Fink.
dessins d'Anne-laure Fink



Les dessins sont abondants (66 travaux réalisés ces deux dernières années et 4 eaux fortes plus anciennes), finement ouvragés dans un univers personnels "intimes", fait d'arborescences, d'efflorescences évanescentes, d'éther. Une alchimie propitiatoire qui aurait pour but de rendre tangible l'âme de son auteure.Des promesses d'expositions personnelles et collectives lui sont faites par l' Artothèque Antonin ARTAUD est je m'en en réjouis pour Anne-Laure. Nous irons même voir du côté de Vence, si la Galerie Pierre Chave peut donner suite à cette belle exposition.
    
 Dessins + détrempe d'Anne-laure Fink
  

Quittons Aix en Provence, pour le Château des Remparts à Trets, et  la belle exposition "l'Art et la Matière" qui réunit les travaux de Jeanne La Bura (peintures) et de Thalie Demazeau (sculptures/installations). 

Thalie Demazeau (poisson?)
 Un cortège de poissons (que je préfère aux autres "crabes" ou octopodes -?- présentés ) comme fossilisé dans une gangue millénaire accompagne les toiles de Jeanne. J'avais apprécié peintre et peintures  lors de la présentation de la collection ARTEUM musée d'art contemporain et de la visite de son atelier (en compagnie du regretté Yves Boucher) où s'accumule une quantité encore plus heureuse et conséquente de formats (et des œuvres textiles) de grande qualité et diversité . Jeanne a une longue expérience, une pratique quotidienne (comme Anne_laure). son œuvre en est le résultat tangible pour notre plus grand plaisir. 

Jeanne La Bura
Jeanne La Bura (détail)


Je note et j'annonce une prochaine insertion sur ce blog qui concerne l'exposition des marbres e Bernard Varvat à partir du 7 juillet.  De ci, de là. Hier, demain. Aujourd'hui.  
  

samedi 16 juin 2012

DeTOUT, un peu, beaucoup, passionnément,...


Les images s'accumulent et je prends du retard par rapport à l'instant, à l'événement, à l'exposition.
Certaines (images /événements) sont éphémères, d'autres expositions durent  encore. Ainsi il en va des "6 ème flâneries d'art" et bien que les jardins soient clos désormais, le magnifique travail de Kimiko Yoshida est encore visible au Pavillon Vendôme (jusqu'au 23 juin) offrant un écrin à ses photos, d'elle habillée de parures, inspirées par les plus célèbres œuvres des grands maitres de l'histoire de l'art.


Kimiko Yoshida
Robert Bradford  au jardin du Cancel enchantait petit et grand (de 7 à 97 ans) avec ses sculptures faites d'agglomérat de jouets en plastique. Rien de bien compliqué ni de transcendant, Ludique "and no more".

Robert Bradford                                                                                  

        Fernando Agoshinho
Si flâner(à moins que ce ne soit "souffler") n'est pas jouer, j'ai eu plaisir à voir les travaux de Fernando Agostinho qui dans une maitrise parfaite de cette technique des souffleurs de verre (qui peut rappeler à certains d'entre nous la visite d'ateliers sur l'Ile de Murano proche de Venise) nous offrait de belles sculptures elles aussi pleine de fantaisie. 

Les autres artistes (les amis tels Paul Maisonneuve, Olivier Dayot, Bernard Gaume) participaient chacun dans des styles différents et des techniques variées, aux succès de ces flâneries, sans oublier le soleil qui lui aussi était au rendez-vous.


De tout un peu disais-je, nous prenons donc la route de Crest où il y a quelques trois semaines j'accompagnais Christiane Filliatreau, sculpteur céramiste vers la fonderie Barthélémy où elle souhaitait faire réaliser un bronze à partir d'un original en terre cuite de la série des "Goursky" . Je vous ferai part dans un prochain blog des suites de ce travail qui mêlera  visite d'atelier (dans le Lubéron), exposition à la Galerie 22 à Coustellet, et autres réalisations, en glissant d'ores et déjà quelques images glanées ici ou là.
"Goursky" face à Pierre Abattu, mètre ruban en main pour évaluation et devis de réalisation

L'atelier des patines
Les projections des acides pour la patine sur la fenêtre de l'atelier (Les Nymphéas, non!)
D'autres projections d'acides pour la patine sur la fenêtre de l'atelier.  
Un voyage dans la matière, dans la couleur douce et fine des patines, et dans la forme.

Ci après des œuvres antérieures (intemporelles) qui se fondent dans le paysage comme des galets ou des roches posées là depuis des temps immémoriaux.
                                                   Sculptures de Christiane Filliatreau
En continuant le voyage, à la sortie de Crest nous nous sommes rendu dans l'atelier de Pierre Revol. 
Ami de longue date qui m'a porté sur les fonds baptismaux de ma sculpture (et de bien d'autres!) dans la mesure où ses connaissances techniques sont extrêmement variées,il peut répondre à toutes les questions et/ou problèmes possibles. (agrandissement, choix des résines, patines, etc, etc...)


Mathias Souverbie -sculptures en cours.

Sa générosité la conduit à héberger dans son vaste atelier le sculpteur Mathias Souverbie avec lequel je conclurais cette quête d'image. Tel des oiseaux ses sculptures prennent aujourd'hui leur envol dans une galerie parisienne (espace fatalement réduit) et dans le jardin Zen d'Erik Borja
Un oiseau de métal de Mathias Souverbie dans le jardin d'Erik Borja.

vendredi 8 juin 2012

(Mignone) allons voir si....

Titre curieux pour parler de l'exposition "Rien comme quelque chose se produit quelque part" organisée par Voyons Voir (mais là commence à s'établir un  lien hypothétique) dans les domaines viticoles de Saint Ser et Château  Grand Boise en ce début juin.
C'est que je voulais avant qu'elle ne disparaisse de ma mémoire, rappeler ici la délicieuse soirée que Nicolas Raccah (artiste interprète) avait donné à Aix,chez Florence, par la lecture de poèmes réunis dans "le Petit Traité du plaisir érotique qui met Oubli à la Mort" . Le poème de Ronsard y figurait en bonne place et nous invitait à Aller voir... plus loin bien au delà de la rose, de son parfum.. et de ses épines!
Filons la métaphore donc et avec un peu d'imagination, gravissons les restanques de ces vignobles.
Clément Bagot
 Tout d'abord à Saint Ser où j'ai eu le plaisir de faire connaissance (dans une rencontre le lendemain du  vernissage) avec Clément Bagot.
Clément Bagot
Déjà émerveillé par ses sculptures et ses dessins (pour lesquels il a obtenu cette année 2012 le prix Drawing Now) j'avais hâte de voir son travail in situ.
Son œuvre s’insère et sincère(voilà deux homophonies exacte avec le lieu!) dans le paysage comme une paroi translucide , faite de fils rouges,  traits rectilignes, sandows tendus qui coupent les lignes horizontales des restanques. Une autre nappe de fils noirs zigzague et recoupe cette première ligne. Elle accompagne les oliviers dans leur couleurs, mais ce réseau apporte de la densité à cette architecture éphémère : un entrecroisement subtil de plans virtuels.
Clément Bagot me confié la difficulté qu'il avait eu créer cette œuvre face à l'omniprésence de la Sainte Victoire et sa force tellurique.
Il s'en sort avec toute la légèreté et la subtilité que l'on retrouve par ailleurs dans ses dessins et sa sculpture. Nous avons échangé quelques noms d'artistes qu'il aimait bien.. et moi aussi tel Paul Noble, Tim Hawkinson et surtout Sarah Sze(que je vous engage à retrouver ou découvrir).
Pour les deux autres artistes Guillaume Gattier
Guillaume Gattier

Guillaume Gattier (tête en plomb (de l'artiste) sur socle béton à l’intérieur de la cabane ci dessus)
et Pierre Labat, je vous livre les images de leur travaux sans autres commentaires  que ceux que le dossier de presse  bien réalisé par l'équipe de Voyons Voir nous donnent à lire, m'évitant toute interprétation critique superfétatoire.
Pierre Labat
Une exposition à voir, un accueil chaleureux  et un rosé à déguster avec retenue, si on reprend la très belle route qui serpente au pieds de la Sainte Victoire majestueuse.
Le second volet au Château Grand Boise (vernissage ce soir vendredi 8 juin) fera l'objet d'un autre message, après une visite amicale dans ce magnifique vignoble au vin noble.