jeudi 7 février 2019

Coups de coeur parisien fin 2018 début 2019.

Hier, dans le journal d'Arte la page culturelle faisait une large place aux photographies de William Daniels que j'ai eu le plaisir de voir à l'espace "Carré de Baudouin" dans le 20 ème à Paris.
L'exposition porte le titre de "WILTING POINT" littéralement "point de flétrissement".(Seuil en deçà duquel l'humidité du sol s'avère insuffisante pour permettre à la plante d'y prélever l'eau dont elle à besoin.Celle -ci flétrit alors, puis finit par mourir si cette condition perdure. Dans notre monde il existe d'autres points de bascule, des entre-deux ténus qui maintiennent un lien fragile entre la vie et la mort." (extrait du flyer qui accompagne la visite).
Images très grand format, d'une qualité rare, qui nous transportent au coeur "de ces équilibres précaires dans différentes régions de la planète". La scénographie est particulièrement réussie et dans l'espace du haut les images de grands format se touchent  les unes les autres dans une continuité saisissante.
Kirghizistan 2007

Centre Afrique 2016

Bangladesh 2017

Kirghizistan 2007

Ouganda 2016

Centre Afrique 2016


Russie 2016

Une autre découverte au hasard de mes pérégrinations parisiennes, la galerie Grès qui comme son nom l'indique se consacre (avec bonheur ! ) à la céramique.
L'artiste Ule Ewelt nous montre son bestiaire qu'on croirait tout droit sorti d'une grotte préhistorique sinon les restes fossilisés de mammouths ou autres, fraichement extraits d'une fouille préhistorique. La matière est saisissante. la forme "rugeuse à souhait.





 

lundi 14 janvier 2019

Cathryn Boch : "en souvenir d'un beau jour de soleil"

 Telle est la dédicace que Cathryn  Boch actuellement en résidence au 3bis F à Aix en Provence a apposé sur le livre/catalogue (remarquable dans sa conception et les contributions critiques de Fabienne Dumont et Pascal Neveux  ) que lui a consacré la Galerie Papillon qui la représente à Paris. 
Ayant découvert son travail en 2014 lors du salon du  dessin : Drawing Now je souhaitais rencontrer cette artiste, selon moi, hors du commun.



Sans titre Carte routière sur papier poncé, encre de chine, gouache patine, fil métal couture machine , couture main
Récemment, la Fondation Villa Datris à l'Isle sur Sorgue montrait également l'un de ses travaux dans le cadre de l'exposition "Tissage Tressage".

On trouvera sur le blog de la Galerie du Lézard une autre vidéo où  Cathryn explique avec beaucoup de poésie  sa démarche. Inutile donc de paraphraser!


La machine à coudre Outil indispensable!
Pièce récente en volume Verso

Une pièce récente en volume Recto
Le travail actuel devient sculpture/ volume suspendu comme des corps ou des quartiers de chairs ( je ne sais pourquoi je fais le rapprochement avec Le bœuf écorché de Chaim Soutine). Une évolution qualitative qui singularise encre davantage l'oeuve de Cathryn Bloch dans le monde de l'art contemporain.
Pour conclure , un extrait de la participation critique de Pascal Neveux à l'ouvrage cité plus haut : Là encore il faut souligner l'extraordinaire singularité de la forme inventée par Cathryn Bloch dont on pourrait résumer l'alchimie en une tentative d'autobiographie fragmentaire. C'est  dire comment on est loin d'une forme de narration continue du récit de soi, puisque ce sont ici les éclats d'une existence qui seuls comptent. Chaque spectateur organisera d'autres trajets dans une œuvre qui doit continuer de vivre de la variété des interprétations qu'elle autorise.
 Un coin de la table de travail: Du fil... des lambeaux de cartes ...ou de soi,... de peau???