mardi 24 mai 2016

Zeco ne donne pas dans la déco!

C'était à Rousset (13) peu avant la nuit des musées, le 21 mai, pour un vernissage sympathique et atypique, rare s'il en est,  "dans et hors" du local des AIL lequel, après le 4 juin, sera voué à la démolition.
Avec l'accord des AIL et le maigre soutien de la Mairie, (sinon "moral" ) Zéco est donc intervenu pendant plusieurs jours (on s'en doute, vu l'ampleur du travail réalisé!), et  a couvert les murs intérieurs et extérieurs de ce local: Une véritable œuvre à ciel ouvert, comme une sculpture colorée et/ou une boite de peinture à l’intérieur de laquelle il est possible d'entrer.

L'invitation.

Le bâtiment des AIL (en place depuis 50 ans!)


Zéco c'est le nom d'artiste "graffeur" qu'il se donne et je ne sais pourquoi précisément, sinon qu'il me semble s'agir dans cette branche là de l'art contemporain,  d'une  tradition, d'un code comme Banksy ou Deuz (que nous avions accueilli à Paper Art Project en 2013).
Des noms qui fusent comme la peinture sous pression qui sort avec force, avec rage parfois, des bombes aérosols qu'ils utilisent  pour former un entrelacs de traits, de taches de couleur  qui ne sont pas s'en rappeler le "dripping", le "all over" d'un  Jackson Pollock.
Dés l'entrée nous sommes immergés dans l'univers de Zéco avec des clins d’œil à Marseille, à son univers poétique et les chanteurs Serge Gainsbourg entre autre qu'il affectionne. Les photos parlent d'elles-même... 
La poésie partout!

Marseille et la Bonne Mère


Un chien de papier (génial)

Zeco réglant les derniers détails.
Hâtez vous avant le 4 juin, c'est de l'art vivant (avant démolition!) qui vaut le détour sans modération.De plus le reportage réalisé par l'association ARC Images  suit pas à pas l'artiste dans la progression de son travail et retrace avec nostalgie l'histoire de ce lieu ... 50 ans déjà.

mercredi 18 mai 2016

disparition de François Morellet


La mort, le 11 mai dernier, de ce plasticien, me donne l'envie de reprendre le cours de mes articles (qui se voudraient être à la pointe de l'actualité artistique "vivante") afin de partager avec les lecteurs, mes coups de cœurs, ces "images" glanées ici ou là.

François Morellet
J'ai eu le plaisir de rencontrer à deux reprises   François Morellet en octobre 1982, lors de la manifestation Encyclopédants, Savanturiers, Créatueurs  organisée conjointement par l’École des B.A. d'Aix en Provence et l'Association "Perspectives" puis plus tard en 1995, au centre d'art contemporain de Fréjus, le Capitou (aujourd'hui disparu). Peut-être inconsciemment ai-je été marqué par son humour, sa simplicité, et la large place qu'il laissait au "hasard"- source d'espaces poético-plastiques. Peut-être avait-il adopté, le mode de réflexion  cher à l'architecte Mies van der Rohe  "less is more". 
 De multiples "expérimentations"  ou déclinaisons d'un même principe conceptuel "minimaliste" : stell life, geometrees, trames, néons, répartitions aléatoires,fondent  une œuvre foisonnante d'une exceptionnelle originalité.



Steel life N° 35 (1990)

Rotesque 1994

Géométree n°92 ,1985

Il nous reste donc son sourire,ses multiples clins d’œil à l'art de notre temps, et tout particulièrement au "minimalisme", bien que j'imagine que, par delà les nuages, il ne souhaite pas être  rattaché,  à une quelconque "chapelle". Un texte critique pour conclure de la revue Télèrama., bien plus précis que ma propre subjectivité critique.