lundi 18 février 2013

Les figures du double... bis

Pour signaler aux  lecteurs de ce blog (plus tourné vers les autres que vers moi même) que vous pouvez retrouver des impressions et travaux plus personnels en suivant le lien vers mon blog "c'est moi chez moi" où il est question de DOUBLE et de ma récente participation à l'exposition organisée par "Perspectives" au Château de Bouc-Bel-Air.
Sémaphore; métaphore



Détail : "d" "o" "u" "b" "l" "e" "s" ....................

samedi 9 février 2013

Julie DAWID et la Cité Radieuse à Marseille.



Julie DAWID est une artiste dont j'apprécie le travail et prends plaisir à vouloir faire partager mon engouement. Dans un contexte art contemporain (parfois) "orienté", Julie peine à trouver ses marques, et c'est regrettable. L'image m'important plus que la critique, je n'irai pas plus loin!
Julie Dawid dans son atelier à Marseille
Notre rencontre remonte à l'exposition "Traits... confidentiels" qui avait inauguré en 2008 à ARTEUM,  l'idée d'une biennale du dessin.
Alors qu'elle obtenait l'année précédente, son diplôme DNSEP à l’École de B.A. de Marseille,  Julie présentait  des dessins aux dimensions impressionnantes (350 x 550 cm), faits d'assemblage de multiples feuilles A3. Une exubérance rafraichissante, détonante et bien sûr étonnante! Par la suite , j'ai regretté qu'elle n'obtienne pas le Prix Mourlot lors de deux expositions à la galerie de l'EBA de Marseille. Bien trop souvent l'originalité, la spontanéité ne plaisent pas au profit d’œuvre plus conventionnelles voire "institutionnelles".
Par chance, nous avons garder le contact. 
Meubles de rangements: Works in progress
Aujourd'hui Julie est tout aussi "radieuse", sereine. Elle expose ses œuvres récentes à la Cité radieuse de l'architecte Le Corbusier. dont l'accés est fort bien indiqué sur le Bd Michelet à Marseille. Le monument est classé et une équipe d'architecte s'attache à ce qu'il ne prennet plus feu!

Le hall d'accueil, vaste espace au murs de béton brut, est investi par un grand dessin avec rehaut d'acrylique,  puis trois grands formats de papiers "découpés" dont on comprendra  qu'ils prennent place bientôt dans le PAP'er ART project, initiée par GUDGI,  labellisé par MP 2013,  en mai prochain à l’Hôtel Estienne de Saint Jean à Aix et en septembre /octobre 2013 à ARTEUM musée d'art contemporain. Le rapport de son œuvre avec ce que l'on appelle du terme savant de "canivets" pour la première et la liberté affichée -qui n'a donc rien à voir avec le côté "bondieuseries" généralement appliqué à ce type de travaux sur papier - pour la seconde correspondent bien à cette programmation future. Cinq autres sous verre de  formats (60 x60 cm) plus classiques dans leur présentation mais aussi plus précieux et finement découpés occupent le mur face à la loge de l'accueil. Ne  manquez d'y porter toute votre attention.
Deux œuvres dans son atelier
Œuvre récente
Ne manquez pas aussi de vous rendre aux troisième étage(galerie commerciale) , à la librairie-galerie Imbernon, où Julie expose des carnets de dessins faits eux aussi à partir de papiers découpés qui se rapprochent plus du tradition propre aux pays du Nord et de l'Europe de l'Est. Un régal tout en finesse et subtilité. La librairie est par ailleurs fort bien documentée sur l'architecture contemporaine et... l’œuvre de Le Corbusier.
La boucle est bouclée dans cette double visite "architectonique". Une invitation à découvrir et/ou redécouvrir ces ensembles.

Exposition jusqu'au 17 février (la librairie Imbernon étant ouverte de 10h à 13 h et sur RDV.)

dimanche 3 février 2013

l'arbre de Miramas le Vieux ne cache pas la galerie de Doris Salomon

Curieux titre, me direz vous, pour annoncer l'ouverture de la nouvelle salle d'exposition de la maison/atelier/galerie  de Doris Salomon à Miramas le Vieux.... dans une citerne!
arbre remarquable de france!



C'est tout simplement que cet arbre , que ce village blotti sur son promontoire rocheux, que la forte présence  des ruines de l'ancien château, qu'une vue imprenable sur les rives de l’Étang de Berre ont donnés à cette soirée inaugurale un caractère magique, féérique.
Peintures de Doris Salomon. A gauche un bronze de Guy Salomon
" La citerne" dont Doris connaissait vaguement l’existence et après de sérieux travaux de déblaiement, , lui permet aujourd'hui de mettre de l'ordre dans cette pièce dont l’accès était rendu difficile, voire impossible, par "l'entassement" ( pardon le mot est peut-être excessif!)de ses propres toiles et des sculptures de Guy Salomon (son mari disparu en 2007). C'est une nouvelle lecture de ces formes, féminines pour la majorité qui s'offre ainsi à nos yeux dans la plénitude de la tendresse et de la caresse du regard.

Sculpture de Guy Salomon
Quelles soient taillées dans le bois ou fondues dans le bronze, elles appellent au toucher.
Ces visages oblongs , ces corps gracieux esquissant un léger déhanchement, rappellent la sculpture antique revisitée par la main d'un artiste talentueux. Ce qui le classe dans une modernité qui n'est pas sans déplaire à mon côté "nostalgique", voire passéiste , mais qu'importe!
 
Il faut rappeler que Guy Salomon a entrepris des études tardives de la sculpture à l'école des Beaux arts de Hambourg à l'age de 34 ans et que Doris fut son modèle tout au long de sa vie  Je la reconnais dans cette douceur, cette inclinaison du port de la tête, sa lumière.

Doris devant une de ses peintures.
A partir de là il n'y a qu'un pas pour comprendre la peinture de Doris. Mais, y a -t-il quelque chose à comprendre? dans ces paysages éclatants eux aussi de lumière et de douceur, ses harmonies de teintes et de couleurs appliquées au couteau donnant ainsi corps et matière à sa vision du monde. Oscillant entre des impressions  figuratives  et des paysages mentaux plus abstraits, Doris à l'évidence est dans une peinture jubilante. Elle se fait plaisir. Elle nous offre ce plaisir en partage sans retenue, avec affection.

Par ailleurs , il y a une autre présence tout aussi forte (et amicale!) grâce à la sculpture de Heribert Maria Staub. Je ne peux oublier que c'est grâce à l'amitié qui liait Doris et Héribert qu'il m'a été donné le bonheur de le rencontrer et de pouvoir exposer son œuvre à ARTEUM musée d'art contemporain dans l'exposition "Suite Arlésienne" (catalogue disponible au musée).

Jean-Sébastien Bach Bronze 1984
Des "Têtes" qui avait été présentées dans le même temps à la galerie du Lézard par Corinne Théret son ici à nouveau réunies. On se rendra compte des différences formelles qui existent entre Guy et d'Heribert  et qui fondent la pluralité de la création... et son mystère.

sculptures d'Heribert Maria Staub peintures de Doris Salomon

Pour conclure ces instants de bonheur, et par rapport au retard que je prends pour communiquer sur ma "quête d'images" et mes coups de cœur, la maison/galerie atelier de Doris est pratiquement ouverte en permanence. Si elle n'est pas là, revenez, la vue et l'arbre remarquable seront toujours là.