lundi 5 décembre 2016

Revoir (CUECO) Cézanne

J'ai recomposé à ma façon le titre de cette exposition au Musée Granet à Aix en Provence. Car si revoir Cézanne CUECO en est bien le titre, je dirais aussi que (re)voir le travail de Cueco est pour moi un grand plaisir et une source d'enrichissement pour le plasticien que je suis.

L'exposition est ainsi (si bien) faite que les cartels renvoient non seulement au titre des tableaux de Cézanne mais aussi à une reproduction, certes de petit format,  guidant  le visiteur des œuvres de Cueco  vers celles de Cézanne ou/et vice versa. 
Ce ne sont donc pas des copies serviles qui ne présenteraient aucun intérêt, Cueco étant à l'opposé d'un "copiste" . Tout au contraire, ce sont des travaux extraits de trois carnets de croquis et de notes qui sont présentés - et seront acquis par le musée -, dans lesquels Cueco opère une analyse en profondeur des paysages, une lecture sensible et fine des couleurs et des lignes de forces qui structurent le tableau ou encore l'attitude du corps du baigneur
On peut imaginer que le (très beau) catalogue en vente au Musée Granet  retrace la venue de Cueco à Aix en Provence , (comme d'autres artistes  font "une résidence " sur le lieu même de leurs recherches en vue d'une exposition thématique), et qu'il aura refait mainte fois la route du Tholonet via la Sainte-Victoire ou se sera glissé dans les anfractuosité des carrières de Bibemus. 
 De plus Cueco est un écrivain (je ne saurai trop vous recommandé la lecture de son ouvrage : le collectionneur de collections, Ed le Points). Quelques dessins sont agrémentés de "notes en bas de pages" qui viennent  accompagné notre propre réflexion. Un régal.
Par exemple:
Cézanne peint la Sainte-Victoire comme un corps dénudé. Les formes sont allusivement celles d'un corps. Elles fascinent, il y revient comme à un rendez-vous. Il n'y arrive pas.
Et justement parce qu'il n'y arrive pas, il revient... Il revient parce qu'il n'y arrive pas.

Ou encore :
La montagne Sainte-Victoire vue de Bibemus. L’œuvre est coupée en deux.En bas les rochers(tuf peut-être) et les arbres. Toujours le rose et le vert. Le rose est celui de la chair. En haut la Sainte-Victoire violette et rose, ciel bleu sombre, les rochers roses de Bibemus permettent des constructions, des assemblages qu'on retrouvera plus tard chez les cubistes avec ce principes de zones d'ombres qui partent des lignes droites, coupées, des roches friables de Bibemus
 

 

Une exposition à ne pas manquer jusqu'au 19 février 2017


.
A noter qu'en ce premier dimanche du mois, l'entrée du Musée était gratuite . Il me semble que cela a attiré un public plus nombreux qu'à l'ordinaire. J'ai aussi redécouvert (revu!) les salles consacrées à la donation Philippe Meyer allant des peintures de Pierre Tal-Coat aux sculptures et dessins de Giacometti .

 

samedi 19 novembre 2016

THIBAULT FRANC(hement) sympathique

C'est à l'occasion d'une exposition à Tarascon que j'ai découvert Thibault FRANC (c'est son nom et il voudra bien excuser la pirouette sémantique du titre)  après avoir manqué son exposition à la ferme du Défend à Rousset dans le cadre d'une résidence organisée par  l'Association Voyons Voir et l'exposition de ses travaux entre septembre et octobre 2016.

Avec le collectif e3 ,Thibault est à l'origine d'une galerie/atelier qui a  "pignon sur rue" au 3 rue des Pénitents à Arles : une agence de veille artistique comme il est dit sur le site ci devant.
Le jour où nous l'avons vu avec la galeriste Corinne Theret, il s'agissait plus d'une caverne d'Ali Baba avec tous les trésors échafaudés pendant la résidence de Rousset que d'une galerie telle qu'elle apparait sur les photos du site. Ce qui n'était pas pour me déplaire, l'atelier du peintre sculpteur glaneur débordant quelque peu sur l'espace d'exposition.
Mais l’intérêt pour ce jeune artiste né en 1976 est que malgré une notoriété qui va grandissante, il n'en reste pas moins sympathique (définition du Petit Robert : qui est en relation, en affinité avec.).
Il est volontiers volubile, au bon sens du terme, parlant dans le détail de ses  résidences (jusqu'au Bénin! d'où il rapportera un gout certain pour l'esprit vaudou)) ou pour son travail sur la Tarasque, des recherches historiques sur cette coutume qui perdurent encore aujourd'hui.

La Tarasque (modèle ancien en bois et plâtre peint) pour les fêtes
La Tarasque.... selon Thibault Franc

C'est l’intérêt de cette exposition (qu'on aimerait voir se prolonger au delà du 4 décembre), que de rapprocher une Tarasque ancienne (dommage que la date de sa fabrication et de son utilisation ne soit pas indiquée sur le cartel), des journaux, affiches, photos anciennes,  des objets (sculptures d'assemblages de jouets en plastique, mais pas que...) des peintures et des affiches "repensées" par Thibault. Il n'est plus étrange connaissant l'artiste et son humour constamment décalé, de voir l'annonce d'une novillada où le toréro (l'artiste) esquisse une figure avec sa cape rouge devant la Tarasque.



Il ne faut pas manquer aussi les personnages, religieux (Sainte Marthe)
Le reliquaire de Sainte Marthe

 ou  mythologique tel Tartarin, chasseur de lions, 

Détail de la Tête de Tartarin (Photo Corinne Theret)


que Thibault se plait à transcrire dans son propre vocabulaire d'objets amalgamés.
A propos du reliquaire de Sainte Marthe , Franck Tabard écrit dans un excellent flyers mis à disposition du public : Les objets y acquièrent le même statut que ceux des autels vaudous : en transe l'artiste agglomère les formes, les couleurs, les signes propres à révéler telle ou telle force, et chaque fragment y semble aspiré, comme répondant à un appel, aimanté vers un centre de force, ici la femme orientale initiée au mystère des guides de chasseurs de dragon, prêtresse guerrière armée, couronnée, dorée, festonnée, aux multiples tiroirs destinés à recueillir les reliques ou les sens cachés.
 Pour conclure, ci après deux œuvres réalisées avec le concours des élèves d'une classe de Tarascon apportant la preuve que les arts plastiques, plus largement la culture, sont le support indispensable au développement personnel et intellectuels des individus jeunes ou moins jeunes.   
Œuvre réalisée par les éléves de... avec l'aide et le matériau de Thibault Franc
Œuvre réalisée par les élèves de....(en autonomie totale sans l'artiste)




Superbe Non!
Cette exposition a lieu jusqu'au 4 décembre 2016 au Musée d'art et d'histoire de Tarascon.
Il est encore temps!


dimanche 23 octobre 2016

Fais moi (un) signe

L'affiche de l'exposition : maitre d’œuvre Gérard Rocherieux

Sur le chemin vers l'exposition : maitre d’œuvre la Mairie de Peyrolles
L'association "Perspectives"  et ses quelques trente artistes ont "planché" sur la thématique "fais moi un signe".
C'est moi qui, dans le titre de cet article,  ait ajouté la parenthèse sur l'article indéfini, par esprit critique voire "taquin", car toute œuvre plastique fait nécessairement "signe" . Mais l'article indéfini : un , paradoxalement précise les choses... 
 Il était dit aussi sur le carton d'invitation que : 

Ce thème vise à interroger et à développer un  aspect de l’art où le message s’adresse directement au public, en faisant écho à ses propres attentes, réactions, désirs  et interrogations concernant les évènements qui secouent le monde actuel.
A vous donc de venir voir... en suivant les flèches  ce qu'il en est d'ici au 25 novembre à la Mairie de Peyrolles , avant de nous retrouver du 31/01 au 31/03/2017 pour un accrochage prestigieux dans les salles vouées du Palais de l’archevêché à Aix en Provence.
Je renvois les lecteurs qui n'auraient pas le temps de venir jusqu'à Peyrolles,vers le lien imagesentete.blogspot.fr
Dans ce blog,outre les nombreuses photos de l’œuvre de Florence Laude , vous trouverez 
un excellent reportage sur chacun de nous.

 Pierre Vallauri La bonne direction... si possible
Ceci est mon signe. c'est MA flèche, avec une action interactive possible, si le spectateur le souhaite, en appuyant sur un bouton qui éclaire une série de leds. Ludique , non?



lundi 10 octobre 2016

Exposition au CAC de Châteauvert (83)

CAC pour celles et ceux qui n'aiment pas las acronymes cela veut dire Centre d'Art Contemporain. 
Celui-ci, situé sur la commune de Châteauvert dans le Var, a été inauguré en juin 2014.
Il fait suite à la volonté et dois-je ajouter l'opînatreté de l'ancien maire (et sculpteur) Hubert Garnier . je tenais à le souligner. 
Par ailleurs le CAC accueille jusqu'au 30 novembre 2016,  trois artistes de très grande qualité et dont la notoriété est malheureusement quelque peu "gommée" par la "génération montante" et la communication/médiation qui se fait autour des valeurs , surtout "marchandes".
 Je sais bien que les œuvres réalisées ici et maintenant, si l'on donne ce sens au mot contemporain, n'ont (et n'auront) pas d'age après être entrées dans l'Histoire de l'art. Je me plais donc à souligner ici l'age des trois artistes : Pour Jean Arène, 87 ans, Armand Avril, 90 ans, et Nicolas Valabrègue, 66 ans.Au delà de leurs travaux des vidéos montrent la "vitalité" au sens propre du terme de ces artistes qu'il soit torse nu devant sa toile comme Arène, faisant l'arbre droit comme Avril ou arpentant d'un pieds alerte la campagne de Cotignac pour Valabrègue.
Armand Avril : la mer à Cassis 1986
Les œuvres des uns et des autres sont époustouflantes avec, si je puis me permettre un bémol pour Arène qui présente un fond d'atelier qui nous laisse à penser que lors de ces expositions estivales (fort nombreuses tant à Uzés qu'à Boulbon) il aurait tout vendu?
Je rappellerais aussi, avec quel plaisir j'avais eu à réunir quelques pièces d' A.Avril pour l'exposition "La beauté des restes" en 2009 au MAC ARTEUM de Châteauneuf le Rouge qui devient lui aussi un CAC sur lequel il faut désormais compter! 

Armand Avril : Salut à Man Ray 2012

Armand Avril : Yupic 2016

Nicolas Valabrègue Sans titre 2016

Nicolas Valabrègue 2010 /2013

Jean Arène La chambre 1956
Mes articles se veulent plus des invitations à partager, à aller voir de plus près suivant mes gouts et mes penchants pour l'art de notre temps, nonobstant vos commentaires que j'attends toujours avec plaisir.

EYGALIERES, sous les feuilles d'automne

Eygalières ,terre d'art et d'artistes,
Sous les feuilles d'automne2016 est la première édition d'un festival rassemblant du 1er au 30 octobre l'art contemporain, la musique et la poésie autour du patrimoine d'Eygalières.
Durant un mois, des artistes plasticiens, poètes et musiciens vont faire vivre le village au rythme des expositions , des concerts, et de rencontres dans les ateliers et maison d'arts.

C'est avec cette introduction que plusieurs associations : "les Artistes chez nous", la Banaste (commerçants et artisans du village), Calan d'Art, Poétique Monclar et  l'Office Municipal de la Culture invitent les visiteurs à se rendre, tout au long du mois d'octobre (on m'a fait remarquer qu'il y avait cinq W.E. ce mois ci!) dans divers lieu de ce beau village posé aux cœur des Alpilles, à quelques pas de Saint Rémy de Provence. On peut retrouver l'ensemble du programme sur facebook : souslesfeuillesd'automne.
 
La Maison Roque - Gérard Drouillet

 Par une belle après midi d'automne ce samedi dernier, après avoir traversé un paysage magnifique, j’arrivais donc jusqu'à la Maison Roque où habitait le peitre,sculpteur/céramiste Gérard Drouillet (décédait en 2011) qui regroupe les petits formats de 17 artistes parmi lesquels (des connaissances)Joseph Alessandri, Nadine Fourré, Jean-Michel Marais, Francis Guerrier, Sylvain Buffile, sans oublier les autres.
Les œuvres de J. Alessandri , Nadine Fourré, Guerrier, Andrélis-Rye, et Zine

Une grande peinture de Gérard Drouillet

La maison Roque est encore largement habitée par les travaux de Gérard Drouillet et les œuvres acquises ou échangées (notamment la correspondance avec Louis Pons) qu'il a pu accumuler ici. Elle laisse malgré tout la place à trois petits formats de chacun des artistes cités plus haut. Double, voire triple intérêt, si on inclut le paysage environnant et le village lui-même, à faire ce déplacement.
 Plus particulièrement sans doute les 29 et 30 octobre pour le W.E. portes ouvertes puisqu'en plus de l'expo à la Maison Roque les 17 artistes ouvriront leurs ateliers. 

lundi 19 septembre 2016

COUPS de COEUR!

Depuis ma dernière "traversée" de la France en aout pour un aller retour Jouques/ Berck-plage, je vois que je n'ai pas pris le temps de faire part à mes lecteurs-si rares soient-ils- de ma quête d'images.
Toujours rattrapé par  le temps (Souvenez vous le l’œuvre : ça arrive si vite!), ces expositions sont déjà derrière nous. Ne reste que l'émerveillement d'avoir découvert par exemple l'Abbaye de Maubuisson dans le Val d'Oise , qui cet été abritait les installations de Régis Perray.



Une installation intitulée : Le jardin fleuri . Environ 7 000 assiettes glanées ici ou là pendant plus d'un an, ayant toute la particularité d'être ornée d'un motif floral. Quête obsessionnelle s'il en est!
A Paris au Centre Pompidou , une exposition "mémoire", Un art Pauvre.
Peu de visiteurs comparé aux "expos locomotives" comme Klee et bientôt Magritte.
 Dés lors quel bonheur de voir et revoir, avec "émotion et nostalgie" (voir l'article du Monde: entretien avec Frédéric Paul, commissaire) ces œuvres réalisées entre 1964 et 1974, voire plus pour Penone, qui ne perdent pas de leur vitalité et réenchantent le monde à leur manière... avec peu de moyens ou de matières souvent récupérées.
G. Penone Il verde del bosco 1987

Jannis Kounnelis Sans titre 1968

Pino Pascali Il pene de Esopo  1968

Piero Manzoni Achrome 1959
 Puis, plus près de nous dans le temps et à Marseille, La manifestation paréidolies organisée par Château de Servières.  Les galeries invitées présentaient à nouveau des œuvres toutes plus intéressantes les unes que les autres.   Bien qu'il soit difficile de faire une sélection , je vous livre mes préférences...
Nicolas Daubanes

Carmen Perrin.
 sans oublier avant de conclure,  Lionel Sabatté, qui exposera jusqu'au 26 novembre son travail intitulé Charbons fertiles à ARTEUM à Chateauneuf-le-Rouge, je montrerai quelques images bientôt.

mardi 19 juillet 2016

Alexandre HOLLAN et Edmée DELSOL

C'est à la Maison de Brian en ce moment et ce jusqu'au 30 juillet.
Le carton d'invitation

La Maison de Brian (pièce principale)

Une exposition remarquable qui vous permettra de découvrir ou de revoir les arbres qu'Alexandre Hollan depuis plus de 30 ans ne cesse de peindre , de dessiner sans relâche comme seul motif d'une quête du réel.
"Le monde autre qu'humain, le monde de la nature est habité par l'inconnu. Certains arbres sont des portes" Cette citation est extraite de son livre "Je suis ce que je vois-notes sur  la peinture et le dessin 1975-2015"
Une autre encore: "Il me semble que l'expérience de voir est essentielle. Elle est toujours neuve, et aussi toujours limitée-c'est notre vie. Voir libère des formes, et dans ce sens c'est une abstraction bien plus que le reste". 
un arbre (aquarelle)

Cette dernière note le rapproche des œuvres terres et verres d'Edmée Delsol que j'ai découvert à l'occasion de cette exposition.
œuvre d'Edmée Delsol ( mille excuses,je n'ai pas noté le titre)
idem

Il me faut remercier Martine Cazin, directrice (et artiste) de la Maison de Brian d'avoir réuni -de part ces liens d'amitiés avec ces artistes de très grande notoriété- avec intelligence, subtilité et sensibilité, des travaux qui se  conjuguent à merveille dans cet espace. Les formats, bien différents des grandes peintures que j'avais pu voir à Parie Galerie La Forest Divonne
     
Peinture (Vue à la Galerie Parisienne La Forest Divonne)

ou plus avant au Musée Fabre de Montpellier,ont été choisis en fonction de cette maison/galerie dont le caractère intime en fait tout le charme. 

Au Musée de Lodève (également à voir sans doute) questions aux arbres d'ici jusqu'au 6 novembre 2016.

dimanche 10 juillet 2016

A la Roque d'Antheron nous irons, cet été

Ce lieu si réputé pour son Festival de Piano (qu'il devient inutile de préciser que nous sommes en Provence),l'est aussi pour la magnifique abbaye de Silvacane à quelques distances de là. Les mélomanes sont aussi de grands amateurs de vieille pierres. On peut le supposer!
Ils le seront encore plus, ainsi que les touristes de passage, sachant que sous l'impulsion dynamique du Maire de La Roque d'Anthéron (qui a désormais la gestion de ce monument historique)et de l'association "Patrimoine,Art et Culture", (tout aussi dynamique),deux expositions se dérouleront jusqu'à fin septembre sur la commune.
L'une donc à l'abbaye, " Lux umbrae" présentera les œuvres d'Aldaberto Mecarelli.



Ajouter une légende

Quelques extraits de la plaquette d'accompagnement: Son matériaux de prédilection est la lumière... Les œuvres de Mecarelli n'occupent pas l'espace, elles l'habitent, dans le sens le plus précis du terme....
Ouvrant des passages entre le passé et le présent, entre le dedans et le dehors et révélant les interstices entre le visible et l'invisible, ses découpes de lumière nous font signe...engagée dans une dialectique entre l'ombre et la lumière selon le mode de l'apaisement et de l'équilibre entre la masse et la légèreté.. Un lieu où le silence est proche de la lumière et l'ombre son écho.

Je pense n'avoir rien à rajouter à cette présentation, sinon qu'il est vrai, qu'à la recherche de ces "lumières", marque plastique de Mecarelli, j'ai (re)découvert autrement l'architecture de l'abbaye et ses "salles oubliés" de ma mémoire. Je voudrais signaler aussi l'aspect "minimaliste" de ce travail (sans savoir si le terme est exact dans ce cas par rapport à d'autres œuvres de ce courant d'art plastique et plus particulièrement de la sculpture ). Rien n'est superflu, tout est calme et sensibilité (volupté?), simple! Ce sont choses rares et précieuses.
Cette occupation de l'espace, si particulière, renvoie aussi -et j'ai plaisir citer son travail- aux œuvres d'Isa Barbier que la PAC nous avait données à voir dans cette abbaye.

Le deuxième lieu est la galerie/musée qui occupe désormais l'étage supérieur de l'Office du Tourisme, cours Foch en plein centre ville. l'exposition.
La salle d'exposition et le tricot "géant" d'Odile Xaxa... en papier

 "Cent papiers, plus ou moins" présente les œuvres d'Odile Xaxa, de Ninon Anger, d'Isa Guigues-Nathan, et de votre serviteur jusqu'à fin septembre.
Isa Guigues-Nathan et les membres du C.M devant les œuvres
Difficile d'être critique sur ce travail puisque j'y participe.

Ninon Anger (en bleu) et les papiers de Pierre Vallauri

Sinon, que de l'avis général,il y a unanimité sur la qualité (et la quantité!). A vous de nous faire part de vos commentaires ici ou sur place dans le livre d'or.
Nous vous espérons nombreux... mélomanes ou pas, de passage.
A signaler sur le blog de Florence un lien critique à lire à la date du lundi 4 juillet, bon été.


  

samedi 18 juin 2016

De la danse au marché... de Peyrolles.

Les images fixes (le plus souvent) que je collecte au grès de mes pérégrinations muséales ou "urbaines" (entendez street art) peuvent aussi s'animer et se rejoindre dans des interventions dansées dont Bernard Menaut et sa compagnie ont le secret.
C'était ce samedi matin, jour du marché à Peyrolles dans le cadre de la manifestation"Par les villages".
 
D'abord  assis, immobiles sur le rebord de la fontaine près du beffroi,le danseur et le musicien intriguent.

Bernard Menaut et le musicien Laurent Charles





Présence incongrue. Le corps s'agite, se contorsionne, s'allonge , se redresse puis entame un aller retour frénétique et s'avance peu à peu au cœur de l'allée où sont les étals du marché et les chalands.
Le musicien suit les mouvements de Bernard. Il  ponctue, à moins que ce ne soit l'inverse, sa gestuelle. Osmose du son et du mouvement.  Ils se "lovent" entre les gens, en allant à leur rencontre provoquant leur étonnement, la surprise, puis le rire et la bonne humeur.
La tête de Bernard dans une corbeille de petits poussins est un morceaux d’anthologie.
La posture allongée, jambes en l'air sur une palette de melon, est elle aussi cocasse.
Bref une demi heure insolite de pur bonheur sur ce marché dans Peyrolles "city."

Un spectacle de rue "éphémère" lié à l'improvisation magistrale d'artistes "rares"... et c'est tant mieux!