dimanche 22 juillet 2012

ON THE ROAD AGAIN......

La quête d'image demande parfois, souvent même, de parcourir des kilomètres à pieds, rarement à cheval et surtout en voiture pour aller d'un lieu (Brignoles dans le Var) ou La Roque d'Anthéron pas plus tard qu'hier.  Par ailleurs quand on aime on ne compte pas! De plus quand deux amis exposent , j'ai envie de partager.

Sama -Guernica vu par le peintre.
Tout d'abord (sans ordre de préférence) SAMA nous régale de sa peinture qui depuis quelques années à gagnée en force, d'une puissance quasi tellurique .Le Palais des Comtes de Provence, niché dans la vieille ville, abrite jusq'au16 novembre des grands formats et une interprétation toute personnelle mais aussi émouvante du bombardement de Guernica en 1937 et que Picasso a immortalisé en son temps.

L'horreur absolue, si tragiquement peinte (ici aussi!) (rappelons que Sama est d'origine cambodgienne et que très certainement remonte de son propre passé, le déni de la  guerre, de la haine) happe notre regard. j'ai eu l'impression de pénétrer dans le tableau en raison même de son accrochage dans l'angle de la pièce principale.  
Grands paysages intérieurs
Visages
 Je n'ai pas relevé les titres exacts de chaque tableau. Une raison de plus pour aller vérifier sur place.
En tout cas un ensemble d’œuvres magistrales superbement accueillies dans ce lieux d'amples proportions, en  "résonance" en quelques sorte.

Hier donc, je suis allé à la Roque d'Anthéron.  Il n'est pas dans mes intentions d'être critique (mais simplement "en quête d'image"). Je ne peux cependant ( et tout simplement, sans agressivité aucune,)  que regretter le titre de ce "1er Festival Off de Land Art". Se veut-il être un écho sculptural  au très célèbre Festival (musical) de piano de La Roque d'Anthéron ? Le terme de Off permet -t-il tout, le bons et le moins bons , pour ne pas dire le mauvais choix ? Le terme même de Land art n'est-il pas dépassé ? Celui de sculpture me semble encore être d'actualité par contre ? Tout est-il montrable, ceux qui, et par comparaison avec le Festival d'à côté, en sont encore " à faire des gammes" doivent-ils être mis avec d'autres dont l’œuvre avance avec la force de l'expérience et des années de travail et de recherches formelles ? A moins de vouloir faire plaisir au plus grand nombre artistes et visiteurs .J'arrête là pensant que la coupe de la discorde est pleine.  à vous de faire la visite de ce charmant village qui vous conduira sur 18 sites à la découverte d'une trentaine d'artistes. Mes deux préféré.

Nadine Fourré-Marais si justement accueillie au musée de Géologie et d'Ethnographie
pour ces deux œuvres le terme d'"ÉQUILIBRE ZEN"



Dans un lieu plus éloigné du village (la voiture est conseillée pour s'y rendre notamment par ces temps caniculaires! Le Haras des Launes ) Jean-François Coadou tente avec brio la résolution de sa 41 ème équation. 
C'est en effet le titre qu'il donne à cette nouvelle série de sculptures dont je note et si je puis me permettre le caractère aérien élancé de la forme qui par rapport aux précédents travaux se détachent su sol et s’élèvent. La ligne du regard se porte non plus à terre, mais pour le moins à l'horizontale et même en contre plongée.La circulation est plus ample, plus solaire, vers le haut. C'est bien.
Equation 41

Equation 41 détail.


Le détail ci-dessus montre la complexité de cet assemblage. Nous sommes loin du "minimalisme" des  premières pièces (sculptures silencieuses) de Jean-François.
Il vous expliquera que le propos n'est pas le même, bien sûr. Il n'en demeure pas moins que l’œil rebondi tout comme la lumière sur ces multiples facettes d'un même bloc d'acier. Ce fut pour moi un bonheur que j'espère vous partagerez ... après quelques kilomètres à pieds , à cheval ou en voiture.

lundi 9 juillet 2012

Claudio Parmiggiani comme "preuve du feu"

Au tout début de nos réflexions les uns les autres, membres de l"Association Aixoise "PERSPECTIVES", Ninon Anger avait attirer notre attention sur le travail de l'artiste italien Claudio Parmiggiani à mettre en perspective si justement avec la thématique développée : Les Preuves du feu".
Le hasard a fait qu'en ce dimanche de chine sur le marché à la brocante de Varages,[(Ancien)haut lieu de la faïencerie régionale dans le Var], j'ai trouvé un catalogue sur l’œuvre de cet artiste (que certains critiques rapproche de l'Arte Povera, alors qu'il n'y a jamais appartenu vraiment). 


Claudio Parmegianni (Trace laissée par les objets après incendie volontaire)
Curieux de nature et friand de ces hasards qui grâce à votre propre mémoire vous ramène aux sources,  puis dans un second temps vous conduit à surfer sur Internet, je vous livre (encre une homophonie exacte) deux images de son travail qu'il intitule Delocazione. En cliquant sur ce mot, intraduisible sinon par une approximation du genre délocalisation, je recommande à tout un chacun la lecture de l'article de Véronique Mauron sur cet artiste et son intervention : la bibliothèque en feu: naissance des images.
Claudio Parmegianni Delocazione

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Moi qui suis "en quête d'images", c'était là un bonheur incontournable à faire partager .Il écrit par ailleurs...


Ninon Anger : Sans feu s'enflamme (Noir de fumée sur papier plié)
L'exposition "Les preuves du feu" se tient à l'Espace Jeunesse Bellegarde 37 Bd Aristide Brillant jusqu'au 24 juillet du lundi au vendredi de 9h à 17h. Peu de temps donc et par cette canicule me direz vous... Mais les belles choses se méritent quand bien même parfois il n'en reste que la trace ... éphémère!
Ninon Anger : Sans feu s'enflamme (Noir de fumée sur papier plié)
Les blogs suivants parlent ou imagent eux-aussi cette exposition.

Je voudrais conclure ce message par une invite à visiter-aussi- dans la quartier Mazarin l'exposition "Fragile" qui se tient dans l'Hôtel de Gallifet (intérieur et jardin) Galerie NM, 52 rue Cardinale de 12h à 18h30 jusqu'au 31aout. Un ensemble d’œuvres remarquables sélectionnées par la  jeune et talentueuse) commissaire Alexandra Decraene. Quatorze artistes qui chacun à leur manière et dans une grande variété d'approches matérielles et formelles - sculptures, installations, dessins, photos, objets, ( sans faire appel au feu, tiens donc!) - évoquent la fragilité des être et du monde, et nous renvoie à notre propre vulnérabilité. Alexandra écrit : Dans ce monde où l'homme persiste à fragiliser la nature, où une société clivante fait l'apologie de la réussite personnelle, de la force et de l'hypernarcissisme, et où les défaillances et la fragilité sont raillées, il lui a semblé nécessaire de reconnaitre, d'admettre et de défendre l'idée que la fragilité est notre part d'humanité la plus vraie.
Je n'ai pas d'images... c'est pour vous obliger... et puis il y a les liens: Cliquez dessus

vendredi 6 juillet 2012

L'ARCHE AUX MILLE OISEAUX

What is that , my dear?
Tout simplement une "installation" imaginée par l'atelier de Conti et son directeur Christian Debanne, mis en place par les élèves de la promotion 2012, destinée au lancement de la manifestation Paper'Art Project qui aura lieu tout au long de l'année  2013 (dans le cadre de Marseille Provence capitale de la culture) à Aix-en-Provence et brillamment pensée et organisée par le GUDGI
Installation des la résille de fils par les élèves de l'Atelier de Conti (Ch. Debanne sur l'échelle!
La mise en place dés lundi matin 02/07- il fallait tendre une résille de fils entre la galerie Regard Contemporain, place de l’archevêché (et même à l'intérieur !) et les ramures du platane situé à quelques mètres- fut suivi le jeudi 05/07 -jour de l'inauguration/vernissage de la dite installation et de la Nuit de Galerie- par la suspension, façon Raphaël Soto, de centaines de fils pour recevoir les "origami" ("papier plié" en japonais comme nous la confirmé un touriste japonais!) placés à différentes hauteurs afin de simuler un envol ornithologique (le Petit Robert est mon livre de chevet!).
Enfin gageons que "ce départ",  soit tout autant chargé de symbole, d' un avenir radieux pour Paper'Art 2013, pour le GUDGI et ses organisateurs, pour les artistes bientôt liés à cette belle aventure,  que ce que ce japonais a bien voulu nous dire de ces oiseaux/origami :  là bas au Japon, malgré les catastrophes récentes, ces oiseaux de papier sont porteurs d'espoir et de renouveau. d'avenir en d'autres termes. Gageons qu'il en soit ainsi pour ce projet et pour nous même.
L'arche aux mille oiseaux... Ils s'envolent!

Il y en a des gros , puis des petits , et des tout petits

Pour conclure, j'ajouterai que cette installation a satisfait la curiosité et la sensibilité des nombreux festivaliers, toujours amateurs de belles envolées lyriques, qui piétinaient avant l'ouverture des portes de la Cour de l’Archevêché  pour la première des "Noces de Figaro" de W.A.M. (ça fait plus contemporain, non!) et l'arrivée de notre charmante Ministre de la Culture, très entourée on s'en doute.  
La déambulation, arrosée çà chaque arrêts, au travers de cette nuit des galerie m'a permis de glaner quelques photos ici et là.
Les "nounours" de Feng Ge chez Vincent Bercker qui l'ont rendu célèbre.(A signaler sa présence aussi Galerie du Lézard (Corinne Theret) hors les murs chez les deux Frères).
l'Art océanien chez Franck Marcelin (nouvelles pièces de toute beauté!)
 Chez les autres galeristes - la liste serait trop longue - l'accueil chaleureux et l'affluence étaient au RdV.
A refaire sans doute en espérant (toujours) qu'un plus large public 1/ ait été de la partie (bilan pour bientôt?) et 2/ le soit la fois prochaine.