C'est à l'occasion d'une exposition à Tarascon que j'ai découvert Thibault FRANC (c'est son nom et il voudra bien excuser la pirouette sémantique du titre) après avoir manqué son exposition à la ferme du Défend à Rousset dans le cadre d'une résidence organisée par l'Association Voyons Voir et l'exposition de ses travaux entre septembre et octobre 2016.
Avec le collectif e3 ,Thibault est à l'origine d'une galerie/atelier qui a "pignon sur rue" au 3 rue des Pénitents à Arles : une agence de veille artistique comme il est dit sur le site ci devant.
Le jour où nous l'avons vu avec la galeriste Corinne Theret, il s'agissait plus d'une caverne d'Ali Baba avec tous les trésors échafaudés pendant la résidence de Rousset que d'une galerie telle qu'elle apparait sur les photos du site. Ce qui n'était pas pour me déplaire, l'atelier du peintre sculpteur glaneur débordant quelque peu sur l'espace d'exposition.
Mais l’intérêt pour ce jeune artiste né en 1976 est que malgré une notoriété qui va grandissante, il n'en reste pas moins sympathique (définition du Petit Robert : qui est en relation, en affinité avec.).
Il est volontiers volubile, au bon sens du terme, parlant dans le détail de ses résidences (jusqu'au Bénin! d'où il rapportera un gout certain pour l'esprit vaudou)) ou pour son travail sur la Tarasque, des recherches historiques sur cette coutume qui perdurent encore aujourd'hui.
La Tarasque (modèle ancien en bois et plâtre peint) pour les fêtes |
La Tarasque.... selon Thibault Franc |
C'est l’intérêt de cette exposition (qu'on aimerait voir se prolonger au delà du 4 décembre), que de rapprocher une Tarasque ancienne (dommage que la date de sa fabrication et de son utilisation ne soit pas indiquée sur le cartel), des journaux, affiches, photos anciennes, des objets (sculptures d'assemblages de jouets en plastique, mais pas que...) des peintures et des affiches "repensées" par Thibault. Il n'est plus étrange connaissant l'artiste et son humour constamment décalé, de voir l'annonce d'une novillada où le toréro (l'artiste) esquisse une figure avec sa cape rouge devant la Tarasque.
Il ne faut pas manquer aussi les personnages, religieux (Sainte Marthe)
Le reliquaire de Sainte Marthe |
ou mythologique tel Tartarin, chasseur de lions,
Détail de la Tête de Tartarin (Photo Corinne Theret) |
que Thibault se plait à transcrire dans son propre vocabulaire d'objets amalgamés.
A propos du reliquaire de Sainte Marthe , Franck Tabard écrit dans un excellent flyers mis à disposition du public : Les objets y acquièrent le même statut que ceux des autels vaudous : en transe l'artiste agglomère les formes, les couleurs, les signes propres à révéler telle ou telle force, et chaque fragment y semble aspiré, comme répondant à un appel, aimanté vers un centre de force, ici la femme orientale initiée au mystère des guides de chasseurs de dragon, prêtresse guerrière armée, couronnée, dorée, festonnée, aux multiples tiroirs destinés à recueillir les reliques ou les sens cachés.
Pour conclure, ci après deux œuvres réalisées avec le concours des élèves d'une classe de Tarascon apportant la preuve que les arts plastiques, plus largement la culture, sont le support indispensable au développement personnel et intellectuels des individus jeunes ou moins jeunes.
Œuvre réalisée par les éléves de... avec l'aide et le matériau de Thibault Franc |
Œuvre réalisée par les élèves de....(en autonomie totale sans l'artiste) |
Superbe Non!
Cette exposition a lieu jusqu'au 4 décembre 2016 au Musée d'art et d'histoire de Tarascon.
Il est encore temps!
je découvre ! merci
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