vendredi 28 mars 2014

Anne-laure FINK et Noortje PICCER exposent au CINÉMA

Je glisse en préambule le carton d'invitation de cette galerie repaire artistique sise à Roquevaire. Un lieu très lumineux, accueillant au vrai sens du terme,(contrairement à certaines galeries "chics" et parisiennes en général) offrant d'importantes surfaces de cimaises, qui a déjà séduit plus d'un artiste depuis son inauguration en octobre 2012 par les travaux de notre ami Alfons Alt.
Anne-laure Fink (dont j'avais relater ici la présence au SMART à l'invitation de GUDGI en 2013) y déploie ses derniers travaux.
 
 Les fonds transposés par capillarité (pardon si je me trompe!) sur des papiers d'exception,à partir d'une solution "flottante " de goudron en suspension dans de l'eau, donnent des "ondulations" , des graphismes aléatoires qu'elle enrichie ensuite par un dessin minutieux comme à son habitude.

Sur d'autres "supports", des encres typographiques sont posées puis  quasiment effacées au chiffon avant d'être là aussi rehaussés par un dessin subtil et aérien. Le dessin connait une "vogue" particulière depuis quelques années. Le salon parisien Drawing Now y contribue largement.Certaines galeries (Paris/Province confondus) pendant des mois de mars et avril laissent une large place à leurs artistes qui pratiquent avec beaucoup de liberté mais aussi avec application, parfois obsessionnelle, cette discipline (le mot prend tout son sens ici pour Anne-laure)sans qsue cela soit un carcan mais un accomplissement au quotidien.
Dessin subtil et aérien disais-je, qui trouve dans les sculptures de Noortje Piccer un bel écho, une harmonie parfaite. 

Winwar (enchevêtrements en néerlandais)

Les artistes s'étaient rencontrées dans l'atelier de Noortje à Mallemort qui est une véritable "caverne" où s'accumulent "les restes" (on songe à l'exposition : la beauté des restes à ARTEUM musée d'art contemporain et les vues prises dans les ateliers), les débris, les rebuts glanés ici ou là avec une prédilection pour le métal oxydé. Noortje dit de la rouille: qu'elle anoblit le métal. Elle multiplie les couleurs, donne de la rugosité à la surface, qui continue à évoluer dans le temps. Elle est d'une grande richesse.
Et c'est bien vrai!
Intégration
Dans la discussion qui s'est engagée autour d'un verre (l'accueil, vous disais-je!)j'ai précisé que,selon moi, 'il ne s'agissait pas pour autant d'un "art brut", qualification autour de laquelle s’agglomèrent bien trop de travaux réalisés à partir de matériaux de récupération (mais aussi pour des raisons commerciales en réponse aux courants "tendances"). 
Non, la "singularité" de ce travail (n'oublions pas sa formation à la Stadsacademie Maastrich au Pays Bas) lui est très personnelle. De fait , les œuvres peuvent dérouter le spectateur au premier abord fort de ses connaissances via une sculpture plus classique, voire massive et par extension (du "genre"!) empreinte de machisme. 

Attaché

La sculpture de Noortje est ludique. Elle renvoie à la poésie... poésie qui fait résonner en nous les formes et les mots.
Pour le plaisir donc et peut-être aussi parce que poète et artistes se ressemblent , je vous livre les paroles d'Aharon Shabtai:

"Résister participe de l’essence de la vie. Chacun ressent la pesanteur, l’inertie et les forces de friction quand il avance ou qu’il agit en tant qu’individu. D’un autre côté, il y a une énorme pression, ouverte et dissimulée, pour faire de vous un « bon garçon », pour vous faire souscrire au conformisme.

Un poète authentique a le courage et la lucidité d’instaurer la résistance dans la vaste sphère éthique, précisément là où l’individu est incité à s’adapter à la norme."

N'oubliez pas jusqu'au 19 avril allez au CINÉMA repaire artistique pour un beau voyage!
 
Contraste



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